Les associations jouent les guides nature !
De par leurs connaissances du territoire et leurs expertises, les associations jouent un rôle essentiel dans l’éducation à l’environnement et à la nature. Si la crise du Covid-19 les a fragilisées, comme beaucoup d’autres acteur·ice·s, elle les a également confortées dans leurs missions. Après avoir préparé la saison estivale, elles se projettent déjà dans l’après, que ce soit dans l’accompagnement de la reprise des scolaires ou encore l’élargissement de leur offre à de nouveaux publics. Avec toujours la même volonté de favoriser le retour à et dans la nature.
Et si l’on retournait se ressourcer dans la nature, après ces longues semaines de confinement ? C’est le message très positif que portent les associations naturalistes et environnementales bretonnes.
Avec ses nombreux espaces protégés (Parcs Naturels Régionaux d’Armorique et du Golfe du Morbihan, Parc Naturel Marin d’Iroise, réserves naturelles multiples, espaces naturels sensibles départementaux, sites Natura 2000…) mais également sa biodiversité ordinaire, la Bretagne offre en plus un incroyable terrain de jeu et de découverte.
Recréer du lien avec et dans la nature
Au-delà des activités de loisirs, cette grande richesse et diversité de paysages est en outre un formidable outil et support de sensibilisation aux enjeux environnementaux. « Protéger sans une compréhension des milieux naturels dans lesquels nous vivons n’est pas suffisant » , rappelle Michel Clech, co-président du Réseau d’Éducation à l’Environnement en Bretagne (REEB), partenaire de l’Agence Bretonne de la Biodiversité. « Avec l’accélération de l’érosion de la biodiversité, nous devons continuer à expliquer et à faire comprendre toutes ces interactions. Il est important de recréer du lien avec et dans la nature. La relation Homme-nature s’est énormément distanciée, favorisant l’émergence de nouvelles maladies. Le Covid-19 en est une des récentes illustrations. »
Malgré un contexte sanitaire contraignant, les associations se sont donc fortement mobilisées pour une reprise dès cet été des activités pédagogiques en extérieur (cf. encadré). Le REEB a notamment élaboré un argumentaire en sept points pour mieux faire comprendre les intérêts et surtout les bienfaits d’un retour à et dans la nature, après cette période de confinement prolongée.
Pour porter ses fruits, cette dynamique d’éducation à l’environnement doit également s’inscrire sur le long terme. « Nous travaillons avec nos partenaires, notamment l’Éducation Nationale, pour préparer la prochaine rentrée scolaire », explique Michel Clech. « Nous souhaitons relancer les séjours nature et les classes de découverte, qui ont prouvé leur efficacité. Ce sont de véritables leviers pour garantir la continuité pédagogique durant cette période compliquée mais également sensibiliser les nouvelles générations aux enjeux de demain. »
Des outils pour accompagner aux transitions
Au-delà des jeunes, les associations naturalistes et environnementales cherchent à élargir leur champ d’intervention, en ciblant de nouveaux publics : personnes en situation de handicap, monde de l’entreprise… Ces publics spécifiques font notamment partie des priorités du plan d’action régional « Éduquer à et dans la nature », co-construit par le REEB, l’UBAPAR, Bretagne Vivante et de nombreux·ses autres acteur·ice·s de l’éducation à l’environnement, dont les collectivités locales.
Quelques idées de (re)découverte de la nature cet été
- Les jeunes (scolaires ou en centres de loisirs) : ateliers sonores qui développent la connaissance de la biodiversité par le son avec le centre de découverte du son.
- En autonomie : cahiers de vacances buissonnier proposés par Eau et Rivières de Bretagne.
- La biodiversité remarquable et les nombreuses espèces protégées : avec le CPIE le Forêt de Brocéliande ou encore dans les réserves naturelles gérées par Bretagne Vivante.
- La biodiversité ordinaire et de proximité, en milieu urbain par exemple : la Ligue de protection des oiseaux (LPO) d’Ille-et-Vilaine a développé cet été 14 animations en partenariat avec la Ville de Rennes.
En chiffres
90 % des associations bretonnes d’éducation à l’environnement adhèrent au REEB, qui compte plus de 120 adhérents.
7 arguments pour comprendre la nécessité d’accompagner jeunes et moins jeunes dans les pratiques pédagogiques extérieures.
Plan d’action régional « Éduquer à et dans la nature » (mine d’or, que l’on recommande fortement) !
Vendredi 28 août, un an après la sortie du plan d’actions régional « Éduquer à et dans la Nature en Bretagne », le Réseau d’Éducation à l’Environnement en Bretagne (REEB) s’associe à nouveau à l’UBAPAR et Bretagne Vivante et propose une journée d’échanges sur l’éducation à et dans la nature.