Agriculture et biodiversité sont fortement liées. En effet, les services écosystémiques rendus par la nature sont indispensables à la production agricole (pollinisation, régulation des insectes ravageurs, stabilité et structure des sols, régulation hydrique, etc.). Mais l’agriculture peut également être la cause de perte de biodiversité, notamment en lien avec la dégradation des trames vertes et bleues (altération du maillage bocager, recul des prairies permanente et des zones humides fonctionnelles) ou avec l’utilisation de produits phytosanitaires.
L’impact de l’agriculture sur la faune et la fore varie selon les pratiques mises en œuvre, et les collectivités disposent de leviers pour que les fermes de leur territoire accueillent plus de nature :
- La commande publique pour soutenir les débouchés, via l’alimentation bien-sûr, mais aussi pour le bois-énergie issu d’une gestion durable du bocage local à une juste rémunération.
- Les outils axés sur le foncier : acquisition de terres agricoles et signature de baux ruraux environnementaux, obligations réelles environnementales (ORE).
- Le soutien aux collectifs d’agriculteurs engagés vers l’agroécologie, comme les groupes GIEE (Groupements d’intérêt économique et environnemental), AEP (Agriculture Écologiquement Performante) ou encore « Paysans de nature ».
- Le soutien financier à la réalisation des diagnostics agro-naturalistes sur les exploitations.
- Les outils contractuels, avec les Mesures agroenvironnementales et climatiques (MAEC) et les Paiements pour Services Environnementaux (PSE).
Des outils testés et approuvés pour favoriser la faune et la flore sauvages sur les fermes !
Bocage, prairies et bandes tampon, milieux humides, bords de champs… certains modes de gestion permettent à la nature de mieux se déployer au sein des espaces agricoles.
Mais par où commencer ? 35 outils adaptés au terrain existent pour montrer les pratiques agricoles favorables à la biodiversité. Une sélection à retrouver sur l’interface MaQuestion #biodiversitéBZH.
5 ressources documentaires ont été testées sur des exploitations agricoles bretonnes volontaires.
QUELQUES ENJEUX BIODIVERSITÉ LIÉS AUX PRATIQUES AGRICOLES (liste non exhaustive)
Gestion durable / restauration des habitats et des corridors écologiques
- bocage et agroforesterie
- zones humides
- prairies naturelles à flore diversifiée
- éléments de paysage type bords de champs, pierriers, mares, bandes tampons, ripisylves…
Gestion de la végétation hors cultures
- périodes et modalités d’entretien
- couverts hivernaux
Conduite des cultures
- gestion phytosanitaire, en particulier les alternatives à l’usage des insecticides
- adaptation des interventions de récolte
Conduite des troupeaux
- gestion antiparasitaire
Certains modes de gestion permettent à la nature de mieux s’épanouir au sein des espaces agricoles. Mais comment s’y prendre ? Des outils faciles à appréhender existent !
Comprendre la richesse insoupçonnée du bocage et les opportunités qu’il ouvre pour nos territoires et leurs habitant·e·s, tel était l’enjeu d’une visite « La biodiversité sur le terrain » destinée à une vingtaine d’élu·e·s de collectivités et de fédérations professionnelles du secteur agricole et forestier. Direction la Vallée du Léguer (22)!
En partenariat avec Eau et Rivières de Bretagne.
En janvier 2021, plusieurs décideur·se·s s (élu·e·s et président·e·s de fédérations professionnelles agricoles en Bretagne) ont visité le GAEC de Trévarn à St-Urbain (29), une exploitation agricole favorable à la #biodiversitéBZH et rentable économiquement co-organisé avec le Conseil départemental du Finistère.
Depuis 2014, Lannion Trégor Communauté, l’INRAE Bretagne-Normandie et la Fédération départementale des chasseurs des Côtes d’Armor travaillent sans relâche pour préserver la biodiversité du bocage breton. Un reportage + pour appréhender : en quoi consiste la préservation du bocage breton
les services écosystémiques qui sont rendus par la haie au milieu agricole
3 outils pour diagnostiquer les fonctionnalités écologiques des territoires.