Ensemble pour le Gravelot et ses comparses !

Publiée le 28 avril 2021

[version éditée en avril 2025]

Avis aux collectivités littorales bretonnes ! Avec le printemps, les oiseaux nicheurs reviennent de leurs quartiers d’hivernage africains pour se reproduire sur le littoral. Voyons comment, ensemble, nous pouvons protéger ces oiseaux…  

Gravelot à Collier Interrompu © Sébastien Gautier / Office français de la biodiversité

Souvenez-vous : il y a 5 ans, à l’aube du déconfinement, un oiseau qui passait habituellement inaperçu aux yeux des promeneurs, sur nos plages bretonnes, avait fait parler de lui. Le Gravelot à collier interrompu, oiseau nicheur qui revient chaque printemps sur les côtes de l’Hexagone, avait intelligemment profité de la désertification humaine du littoral pour y poser son nid. Ce changement d’habitudes avait dès lors suscité une prise de conscience de la part des usagers des plages. 

La reproduction des Gravelots à collier interrompu, à l’image des Grands gravelotsSternes nainesHuîtriers-pies et autres oiseaux du bord de mer, est difficile. En effet, ils déposent leurs œufs à même le sol, subissant ainsi de multiples nuisances. Concernant le Gravelot à collier interrompu par exemple, moins de 1 jeune par couple en moyenne devient adulte, ce qui est insuffisant pour le maintien de l’espèce.  

Des acteurs locaux aux organismes nationaux, cette année encore nous devons mettre en place un maximum d’actions pour préserver ces espèces.  

MOBILISONS-NOUS ! : LES LEVIERS D’ACTIONS EN BRETAGNE

  • Un levier réglementaire avec les arrêtés de biotope (exemple en Baie d’Audierne et restriction d’accès aux Glénan 
  • Un protocole d’observation et des mesures de protections des nids contre les prédateurs (pose d’enclos contrôlée, observation des pontes, panonceaux…)  
  • Des formations des agent·e·s pour accompagner les bénévoles sur les protocoles de suivi et de comptages (nids, juvéniles)  
  • Une communication homogène sur tout le territoire avec une harmonisation de la charte, des messages clés et des panneaux de prévention pour alerter le public

Des acteurs locaux aux organismes nationaux : un objectif commun et des solutions multiples 

BRETAGNE VIVANTE : 14 ANS DE TERRAIN ET D’EXPERTISE AUPRÈS DES GRAVELOTS

Spécialisée dans le suivi de la population nicheuse du Gravelot à collier interrompu et de la protection des hauts de plage en Bretagne, l’association Bretagne Vivante et ses partenaires œuvrent depuis plus de 10 ans sur le territoire breton pour protéger cet oiseau rare. Observation, comptage, pose d’enclos, les agent·e·s et les bénévoles travaillent sur le terrain afin de s’assurer de la tranquillité de l’espèce lorsqu’elle revient pour pondre ses œufs au printemps. Mi-avril, l’association a commencé des prospections pour la recherche de nids des Gravelots en baie du Mont Saint-Michel. Pour cette première prospection 10 nids ont été découverts et 1 nid de petit Gravelot

Merci à la Communauté de communes du Pays Bigouden Sud et Communauté de communes du Haut Pays Bigouden pour les explications en vidéo :

« ATTENTION, ON MARCHE SUR DES ŒUFS » : UNE CAMPAGNE NATIONALE

Face à l’importance du sujet, une campagne nationale a été mise en place en 2021 par le Conservatoire du littoral, l’Office Français de la Biodiversité, l’Office National des Forêts, la Ligue pour la protection des oiseaux, Rivages de France et le réseau de la protection de la nature. Cette opération vise à informer les usagers et réguler la circulation sur les espaces protégés. Retrouvez toutes les informations concernant le dispositif ici.

Oeufs de Gravelots sur la plage de Morgat dans le Finistère
Crédit : agents du PNMI

🤝 Vous aussi vous avez des leviers, des actions complémentaires à nous faire remonter ?
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communication[at]biodiversite.bzh
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Biodiv’Bretagne : la plateforme des données naturalistes est lancée !
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Le GEOCA, en tant qu’Observatoire Régional de l’Avifaune participe à Biodiv’Bretagne, la plateforme des données naturalistes en Bretagne. Sa vocation ? Permettre aux professionnel·le·s (collectivités locales, établissements publics, universitaires, aménageurs, bureaux d’études…) et aux citoyen·ne·s de se renseigner sur la présence d’espèces et de les localiser sur une carte, a minima à l’échelle d’une commune. 

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