Comment vont les chauves-souris en Bretagne ?
Depuis plus de 30 ans, des naturalistes bénévoles du Groupe Mammalogique Breton (GMB) et de Bretagne Vivante, comptent chaque hiver et chaque été les effectifs des colonies de plusieurs chauves-souris dans près de 800 sites d’hibernation et plus de 300 gîtes de mise-bas. Soutenu par différents programmes tels que les Contrats Nature « Chauves-souris de Bretagne » (2008-2011) et l’« Observatoire des chauves-souris de Bretagne » (2013-2016), le suivi des populations de chiroptères dans la région est désormais intégré au programme d’Observatoire des Mammifères de Bretagne.
Comment se portent les populations du Grand rhinolophe, Petit rhinolophe, Grand Murin, Murin à oreilles échancrées, Murin de Daubenton, Murin à moustaches ou encore du Murin de Natterer dans la région ?
Découvrez l’analyse de plus de 20 ans de suivi.
Un rétablissement des populations de 4 espèces très vulnérables mais un déclin inquiétant pour le Murin de Daubenton 🦇
L’ensemble des données accumulées a fait l’objet d’analyses approfondies pour en dégager des tendances démographiques fiables. Ces suivis sur le long terme, complémentaires à des études plus ponctuelles sont d’intérêt majeur pour observer les tendances régionales et agir pour prévenir les causes de dérangement des chiroptères : travaux, condamnation d’accès des gîtes, éclairage… Bonne nouvelle : quatre espèces considérées comme très vulnérables semblent amorcer un rétablissement de leurs populations qui s’étaient effondrées durant la seconde moitié du 20ème siècle. En revanche, le recensement montre que les premiers indices d’une régression du Murin de Daubenton observés récemment à l’échelle nationale se confirment aussi dans notre région.
Le Groupe Mammalogique Breton en tant que chef de file de l’Observatoire des Mammifères de Bretagne participe à Biodiv’Bretagne, la plateforme des données naturalistes en Bretagne. Sa vocation ? Permettre aux professionnel·le·s (collectivités locales, établissements publics, universitaires, aménageurs, bureaux d’études…) et aux citoyen·ne·s de se renseigner sur la présence d’espèces et de les localiser sur une carte, a minima à l’échelle d’une commune.
Vous souhaitez identifier et restaurer un réseau écologique favorable à la biodiversité nocturne ? L’interface MaQuestion #biodiversitéBZH va vous mettre en relation avec des contacts
du Réseau breton de l’accompagnement, des ressources documentaires et des pistes de financement !